lundi 28 mars 2011

Zoom sur les nouvelles roues


Un second aparté pour parler des... roues !
Pourquoi s'attarder sur les roues en particulier ? Tout simplement parce qu'elles ont une histoire qui a de quoi intéresser les amateurs. ;)

(Sous-entendu : ça peut ne pas être intéressant, je vous préviens tout de suite !! :p)

Il s'agit de roues à moyeux Shimano M475 compatibles freins à disques et montés sur des jantes Mach1 Mx double-parois et oeuillets.
La première particularité, c'est qu'elles ont été trouvées au Trocathlon, dans un état des plus splendides. Pour ceux qui ne connaissent pas, le Trocathlon est le système de dépôt-vente organisé ponctuellement dans l'année par Décathlon.
En ce qui concerne ces roues, moyeux et jantes sont nickels ! Aucun voilage n'est à signaler, et les seules rayures sont celles des patins de frein causés par les étriers V-Brake. Et si le prix était déjà ultra-compétitif, il était encore plus attractif avec les 20% de réduction concédés par Décathlon le dernier week-end du Trocathlon. Bref, une affaire en or, dont la présence de fins filaments de toile d'araignée trahissait un long moment passé au placard !

Je remarquais bien l'attache-rapide de la roue arrière, qui n'était pas celui d'origine contrairement à celui de la roue avant, mais qu'importe.

Impatient, je les nettoie et les monte sur mon RR 640 pour un essai rapide. Première déconvenue : le corps de roue libre a un jeu. Il est certainement mal serré. Normalement, ça n'a pas d'impact réel sur une sortie très courte, donc je décide de sortir ce 640 "hybride" quand même. Et là, c'est le drame...
Après à peine 10m, la roue arrière se bloque, puis un bruit de casse se fait entendre, et je vois l'attache rapide voler sur le côté gauche !
En fait, l'écrou extérieur droit (côté roue-libre) était mal serré ; avec la rotation de la roue, l'écrou intérieur droit, en contact avec les roulements, s'est serré, a bloqué l'axe du moyeu et ce dernier a fini par tourner avec la roue... ce qui a desserré l'écrou extérieur qui s'est alors déplacé vers le bord de l'axe, tirant sur l'attache-rapide, ce qui l'a brisé.

(Vous n'avez pas tout suivi ? C'est pas grave...)


Donc, il faut juste retenir que l'axe du moyeu arrière était mal serré. Et d'un coup, j'ai compris pourquoi les attaches-rapides étaient différents sur cette paire de roues, pourquoi cette dernière trainait au fond du garage, et pourquoi elles étaient affichées si peu cher : l'ancien propriétaire a tout simplement cherché à se débarrasser de ses roues encombrantes qu'il pensait défectueuses !

Je vois le scénario d'ici : l'axe s'est desserré et le moyeu présentait un jeu, donc l'ancien propriétaire le démonte, le regraisse - ce qui explique la grosse quantité de graisse sur tout l'axe - et le remonte mais le fait mal. Il replace la roue sur son VTT, roule avec, et casse son attache-rapide. Il resserre donc le tout, remet une attache, et le refile au Trocathlon. Malheureusement, c'est le genre de truc qui ne se serait pas remarqué sans vérifier directement l'axe et sans rouler avec... et j'ai fait immédiatement la seconde chose. :(

Bon, dans les faits, ce n'est pas grave, il me suffit de resserrer correctement le tout. Et fort heureusement, j'ai les outils pour ça (contrairement, je pense, à l'ancien propriétaire). Je commence par démonter le tout, y compris le corps de roue-libre, pour une vérification de l'état du moyeu. Par chance, je n'ai roulé ni beaucoup ni fort, et la graisse était abondante. Du coup, les pistes sont en excellent état, sans rayure. Ouf !

Je regraisse donc toutes les parties en contact avec une autre, et les billes, puis entame le remontage en serrant bien fort d'une part le corps de roue-libre et d'autre part les deux écrous de droite l'un contre l'autre.


Cette fois, l'axe est bien fixé. Une vérification rapide permet de constater qu'il est bien monté. Le moyeu est dégraissé, nettoyé, regraissé, et le corps de roue-libre ne présente pas le moindre jeu : la roue est fin prête pour le Rockrider 5sp !

jeudi 24 mars 2011

Adieu mon Rockrider 640...


Profitons du temps de séchage de la peinture rattrapée pour faire un aparté...
(Décidément, je profite beaucoup des temps de séchage...)

Je vous présente mon vieux Rockrider 640, qui est arrivé en fin de carrière, remplacé par mon Rockrider 8.1. Il sera donc mis au rebut après 12 ans de bons et loyaux services.

Acheté en 1998, il s'agit du premier vrai VTT que j'ai eu en ma possession. Il s'agit également d'un vélo acquis complètement en pièces détachées et donc entièrement monté et customisé par mes soins.
Pour ce faire, j'ai commencé par me procurer le cadre chez Décathlon, au SAV. Puis je l'ai équipé avec des pièces neuves, au gré des promotions rencontrées ici et là, mon budget n'étant pas illimité, complétées par des pièces encore bonnes (car achetées peu de temps avant) issues de mon précédent VTT (que j'avais déjà commencé à customiser).

Au final, ce cadre en acier Cr-Mo triple butted était équipé comme suit :
  - freins Tektro V-Brake (récupérés)
  - dérailleur arrière Shimano Alivio (récupéré)
  - dérailleur avant Shimano Deore LX (neuf)
  - manettes Shimano Alivio (récupéré)
  - pédalier Shimano Alivio (neuf)
  - cassette et chaîne Shimano IG-50 7v (récupérées)
  - roues à moyeux Shimano Alivio et jantes Wolber (récupérées)
  - potence Aheaset Streak-X (neuve)
  - cintre... Topbike (neuf)

(Oui oui, vous avez bien lu "Topbike" quelque part, ce n'est pas une hallucination : c'était un cintre droit en aluminium bradé à 1,5€, soit 10 francs à l'époque, trouvé à une période où les cintres relevés commençaient à s'imposer ; et vu que je voulais absolument un cintre droit, j'ai sauté sur l'occasion)


Pour la petite histoire, les roues étaient montées à la main, puisque j'ai profité d'une liquidation chez Go Sport qui cherchait à se débarrasser de jantes dont personne ne voulait, car forcément, monter une jante sur un moyeu est relativement compliqué. Mais à 3€ les deux jantes alu double-parois, j'ai bien voulu relever le défi, et le vendeur de Go Sport était plutôt content de les voir enfin partir. :p

2 ou 3 ans plus tard, il a connu une seconde jeunesse, grâce à un magasin Go Sport (un autre) qui bradait de façon très remarquable un pédalier et des manettes Shimano STX-RC. L'occasion de passer en 3x8 vitesses était trop belle, et ce RR 640 a donc pu évoluer vers la forme qu'il a aujourd'hui, avec des roues à moyeux SRAM 5.0 et jantes Mavic XC221, un dérailleur arrière Shimano Deore XT, et une cassette et une chaîne Shimano HG-50, depuis remplacées par un ensemble SRAM PG830 et PC830.


La métamorphose a d'ailleurs été significative, avec un VTT qui relance mieux, une transmission plus agréable, et un rendement largement amélioré.

Depuis, il n'a jamais vraiment changé, sauf pour la cassette et la chaîne qui s'étaient usées en 2009.

Ce 640 était un VTT performant et confortable, mais aujourd'hui, il est dépassé par le Rockrider 8.1. Ne souhaitant pas non plus garder un second VTT qui ne me servirait à rien, j'avais déjà dans l'idée de le rebuter, mais son cadre est une relique que je souhaitais garder et ses composants sont dans un état excellent et peuvent encore servir (surtout la cassette et la chaîne qui n'ont qu'un an et demie de vie).

Le projet Rockrider 5sp tombait à pic : il va être possible de recycler l'équipement de feu mon RR 640. Car il y a beaucoup à ré-utiliser, peu de composants ayant subi une usure réellement importante. En particulier, la cassette et la chaîne n'ont qu'un an et seulement quelques centaines de kilomètres dans les dents.


Avant ça, j'ai tenu à faire un dernier tour avec, comme une sorte de baroud d'honneur. Et ma première réaction a été "Mais comment j'ai pu rouler tout ce temps dessus ??". :)
Le Rockrider 640 "Custom" n'est pas un mauvais VTT en soi. Mais ses qualités dynamiques ne soutiennent pas la comparaison avec le Rockrider 8.1. Sa géométrie, moins sloping, rend le vélo moins rigide, et de fait, le rendement est en retrait malgré un poids à son avantage, fourche rigide oblige. En outre, son comportement est bien moins nerveux et, en comparaison, on a l'impression qu'il y a de l'énergie au pédalage qui se trouve absorbée, comme si le vélo pompait.
Ceci dit, cette caractéristique moins inclinée de la géométrie du cadre devait permettre un confort accru... mais la suspension du RR 8.1 permet de gommer cette différence, et même de faire prendre l'avantage au petit dernier sur ce plan. Les passages sur terrains très irréguliers sont en effet très rudes pour les bras sur le 640, tandis que le 8.1 les avale sans broncher.


Le cintre, court, permet un guidon très direct... mais moins maniable. Rien de choquant dans l'absolu, mais une comparaison avec le RR 8.1 est frappante.
Et le freinage, en V-Brake, est bien entendu largement dépassé par les étriers hydrauliques à disques.

La transmission est également en retrait, mais son fonctionnement typé Shimano est très différent du SRAM X7 présent sur le RR 8.1. Malgré tout, si les 27 vitesses de ce dernier sont réellement bienvenues, la transmission moyen de gamme de "l'ancien" n'a rien à réellement se reprocher, et malgré le pignon en moins sur la cassette (transmission 3x8v), on trouve aisément le rapport le plus adapté à la situation rencontrée, et le passage de vitesse est efficace et onctueux. Elle fera à coup sûr le bonheur du 5sp.

Au final, si le Rockrider 640 de 1998 est arrivé en fin de vie, dépassé par un Rockrider 8.1 plus récent, mais surtout plus nerveux, plus maniable, plus confortable et plus roulant, ses composants, loin d'être usés, permettront de donner vie au 5sp.

mercredi 23 mars 2011

Peinture terminée ! Ou presque...


Ca y est  ! Après bien des péripéties, de la peinture qui coulait, des petits endroits ici et là qui manquaient d'orange, le cadre est enfin peint !!
Et voilà donc ce que ça donne une fois l'ensemble "dé-momifié" : un mélange subjectivement très joli de blanc et d'orange.

Initialement, j'avais prévu le même design, mais avec du noir à la place du blanc. Mais je voulais introduire une troisième couleur avec la fourche et les périphériques tels que le cintre, la potence et même les freins et la transmission. Or, si j'aurais pu repeindre aisément la fourche, ce n'était pas le cas du reste de l'équipement, qui doit donc rester noir (notamment les freins).


Donc, soit je faisais un vélo tout noir et orange, ce qui faisait trop sombre à mon goût, soit j'introduisais le blanc sur le cadre.
Et au vu du résultat, je ne le regrette pas.

Par contre, gros souci : le scotch a laissé des traces de colle sur tout le cadre ! Pire, le décoller a fait de la poussière de peinture orange, celle dont il s'était imprégné, et elle s'est évidemment accrochée à la colle, sinon c'était pas drôle !


J'ai donc tenté l'opération "nettoyage", et les produits ménagers n'arrivant à rien, j'ai tenté... l'acétone ! Mauvaise idée : la peinture part également !! Dans mon malheur, j'avais utilisé l'acétone sur une petite zone-test avant... mais la peinture est quand même à refaire sur cette partie. Dommage...

dimanche 20 mars 2011

La fourche II : le retour de la peinture


Encore une fois pour profiter du temps que laisse la phase de séchage de la peinture sur le cadre, on va retourner s'occuper de la fourche. Rappelez-vous : hier, elle était décapée, après une vaine tentative de démontage.

Aujourd'hui, la tentative de démontage n'étant pas devenue moins vaine en une nuit, tant pis, on passe à la peinture !!

Bon, honnêtement, cette fourche ne donne pas tellement envie de s'en occuper plus que cela : lourde, même plus que le cadre lui-même, la seule chose pour laquelle elle motive, c'est de chercher de quoi la remplacer.
D'ailleurs, initialement, il était prévu que la Rock Shox Tora de mon Rockrider 8.1 vienne prendre sa place. Malheureusement, sur ce cadre en taille L, le pivot nécessitait d'être coupé à 19,5cm ; or, la Tora, sur un cadre en taille M, l'était à 17,5. Pas moyen, donc, de l'utiliser. Sauf si je trouve quelqu'un pour m'échanger ma Tora coupée à 17,5cm contre une autre Tora coupée à 19,5cm ou plus, voire pas coupée du tout.

Bref, pour l'instant, faute de mieux, on va quand même s'occuper de cette Spinner Grind d'origine. Mais il s'agira surtout d'un bon coup de balai, de peinture, et, au final, de lubrifiant.

Plus tard, franchement, si je peux trouver au moins une Suntour, voire une Rock Shox pas chère...


Du coup, la fourche étant décapée, on peint, donc. On n'hésite pas sur les fourreaux et le T, et on obtient cette fourche d'un noir brillant plutôt réussi. Ça promet pour la suite !!

Ouuuuh, j'entends encore télépathiquement les gens crier au scandale et se demander ce que je vais faire avec une fourche noire au milieu d'un jeu de direction orange, et d'un cadre moitié blanc. Ben, moi, je visualise la chose... Y'a plus qu'à attendre de voir le résultat. :p

Passage de la seconde couleur : la peau d'orange


Une fois le cadre emmitouflé, il est prêt à recevoir sa seconde couleur : le orange ! Là, il n'y aura pas deux couches, une seule suffira. Donc, on s'applique dès le départ à faire une couche épaisse. Et malheureusement, ça a fait une coulure... Bon, pas de panique, il est possible de régler ça en un rien de temps, mais il faut attendre que la peinture sèche.


Puisque j'avais la peinture orange dans les mains, j'en ai profité pour peindre également le collier de tige de selle et le jeu de direction. Et, là, je vous ai donc spoilé une partie des touches esthétiques que j'avais prévues RR 5sp. :p
Aaah, j'entends déjà télépathiquement ceux qui se demandent où je veux en venir avec ce orange sur ces parties normalement noires et qui crient au scandale avec un choix aussi douteux. A vrai dire, moi aussi j'ai, pour le moment, quelques doutes : j'aurais préféré les laisser noires. Mais j'ai imaginé la chose en orange, je l'ai schématisée et couchée sur papier, et ça m'a inspiré. Il n'y a plus qu'à voir si la réalité confirme ou infirme mes impressions...


Bref, maintenant que le orange est passé, il n'y a plus qu'à attendre que ça sèche...

La peinture toujours : c'était pas terminé ?


Après tout ce temps passé sur la fourche, laissons-la un peu de côté et revenons sur le cadre.

L'apprêtage, c'est fait ; la première couche de peinture, c'est fait ; la seconde couche de peinture, c'est fait ; alors maintenant, ça y est, le cadre est prêt à être monté !
Bon, on fixe la fourche, on met les roues, on... Euhh... Eh, mais pourquoi le cadre est tout emmitouflé dans du papier journal, là ???

Ah oui, la phase de peinture n'est en fait pas terminée !! Donc, pour en finir avec, on va recouvrir le cadre de papier journal et de scotch.

Pour quoi faire, vous demandez-vous ? Réponse dans les messages suivants... Car, là, je n'ai pas le temps de l'expliquer : il est l'heure pour moi d'aller faire un tennis. Eh oui, j'ai une vie en dehors de la peinture sur cadre. :p
(Nan, bon, en fait, c'est juste pour faire durer le suspense...)

samedi 19 mars 2011

La fourche : décapage


Pendant que la seconde couche de peinture blanche sèche, on va s'occuper de la fourche.
Déjà, elle a besoin d'un bon coup de peinture, parce que, comme le cadre, elle a subit les affres du délaissement. Et puis, surtout, elle ne peut pas rester dans sa couleur d'origine ; j'ai d'autres plans pour elle.

Donc, comme pour le cadre, première chose : on décape !
Sauf que, bon, le décapage de la fourche encore montée n'est pas très très pratique. Et comme de toute façon, il faut la démonter pour inspecter et nettoyer l'intérieur...

(Bon, ok, j'aurais pu la démonter dès le départ...)

Seulement, le démontage est une horreur de quasi-impossibilité ! J'y ai passé tout l'après-midi sans pouvoir séparer les plongeurs des fourreaux ! Las, j'ai laissé tomber pour aujourd'hui, et j'ai fini le décapage fouche montée.


Bah, ça donne quand même quelque chose. On pourra peut-être entamer l'apprêtage demain, qui sait ?

La peinture, encore : seconde couche de blanc


La première couche est appliquée et elle est maintenant sèche. Place à la seconde couche !

Cette fois, aucune légèreté ne sera de mise, on attaque la touche finale et la peinture devra être parfaite à la fin. On attend donc une surface bien lisse et bien couverte.
Donc, on y va comme un bourrin... mais pas trop quand même, parce que c'est un coup à se retrouver avec une peinture qui coule.


Bref, c'est parti : pssssssshhhhhh, psshhhhhh, pssss.... prrr... ppp... p... Argh !!! A peine ai-je peint les haubans et les bases que je me retrouve à court de peinture !!! Bon sang, la première couche était si vorace ??

Bon, bah... Je n'ai pas d'autre choix que d'aller acheter une seconde bombe...


Quelques heures plus tard, me voilà délesté de quelques euros sur mon compte en banque, et j'attaque enfin réellement la peinture ! Cette fois, donc, point de légèreté, il est impératif d'avoir une peinture épaisse et finale.

L'opération terminée, le résultat est plutôt agréable à l'oeil, pour un travail amateur. Ce blanc est d'une qualité très satisfaisante et paraît solide et accrochée. Ce RR 5sp commence vraiment à ressembler à quelque chose !
Bon, certains trouveront qu'il y a trop de blanc... Mais attendez un peu ! La suite devrait arranger ça...

Dernière chose avant : le passage sur la balance !
En l'état, le cadre pèse 1980g. C'est un peu lourd s'il était agit d'un cadre XC perf', mais c'est une valeur largement honorable pour un cadre sport en taille L !



dimanche 13 mars 2011

La peinture : première couche de blanc


Cette fois, c'est la bonne : le cadre est enfin prêt pour la peinture ! Bien évidemment, on part sur deux couches, pour la résistance et l'uniformité de la couverture. Donc, ici, c'est de la première couche dont il est question.

Pour la réalisation, nul atelier de peinture ni de pistolet : au vu de mes moyens, ce sera peinture à la bombe sur balcon. :)


Après le passage de la première couche, la peinture n'est pas encore uniformément répartie, et on trouve des endroits où elle est moins épaisse et où on devine la couleur grise de l'apprêt. Rien de très grave, néanmoins : le but était surtout de couvrir sommairement la totalité du cadre, même avec une couche fine, et la couverture totale et épaisse sera travaillée lors de la seconde couche.


En tout cas, cela n'empêche pas de commencer à admirer la blancheur de cette peinture... qui ne ressemble pas encore à grand chose. ;)
Surtout, ça n'empêche pas de passer à la balance quand la peinture a suffisamment séché. Et là, surprise : elle affiche 1910g. On rappelle que le cadre apprêté pesait 1903g. Soit j'ai trouvé une peinture qui pèse 7g, soit je me suis trompé quelque part... Pourtant, j'ai bien effectué mes pesées en procédant de façon identique et avec la même balance. Curieux...

Pour finir, une petite anecdote : la peinture a été réalisée en pleine nuit, avec un éclairage très moyen... Et mon voisin s'est étonné d'entendre des "pssshit" et des "cloc cloc cloc", tout en sentant une odeur de peinture en bombe pendant sa pause clope. Maintenant, je suis grillé... :)

samedi 12 mars 2011

Préparation du cadre, toujours : l'apprêtage


Après le ponçage, décapage, nettoyage, re-ponçage, et re-nettoyage, le cadre nu est prêt ! C'est parti pour la peinture, alors ?
Et non, malheureux !! L'expérience m'a appris qu'une peinture sur le cadre aluminium nu a de fortes chances de ne pas accrocher totalement ! Et un cadre avec de l'alu apparent, très peu pour moi.

L'apprêtage est donc une opération fortement recommandée. Le principe : on utilise de l'apprêt, qu'on recouvre sur tout le cadre, et qui va servir de sous-couche d'adhérence pour la peinture.
Bien sûr, un bon apprêt est très important : si l'apprêt lui-même ne tient pas, il ne présente aucun intérêt.


L'autre intérêt de l'apprêt est de gommer les petites irrégularités éventuelles sur le cadre, notamment les micro-pores (car le but est de faire du maxi-sport, ho ho ho). En fait, il est plus exact de dire que l'apprêt comble ces petites irrégularités justement pour que la peinture tienne au mieux.
Au final, et après un petit ponçage de finition avec un papier de grain 400, on obtient une surface parfaitement lisse, prête à peindre.

Bon, par contre, on n'évite pas quelques petits défauts dus à des restes de peinture qui n'étaient pas partis... mais tant pis, ce n'est pas bien grave car d'une part, ça ne se voit pas tant que ça, et d'autre part, on peut les atténuer avec la peinture. :p


Après la phase d'apprêtage, le cadre affiche 1903g sur la balance ! 150g dans la vue !! Mais bon, c'était indispensable.

Un cadre tout nu !


Une fois que le décapant a fait son office, il est nécessaire de procéder à une opération qui est beaucoup beaucoup beaucoup moins délicate avec un cadre en alu : le rinçage ! Le décapant laisse en effet des traces, mais est parfaitement lavable à l'eau.
Avec un cadre en aluminium, inutile de chercher à comprendre : on lance un coup de jet direct ! Aucune inquiétude à avoir quant à la corrosion !


Le cadre, une fois séché, laisse quand même apparaître quelques traces de peinture résiduelle que le décapant n'a pas réussi à faire partir. Rien de bien méchant, mais du coup, le papier de verre se retrouve habilité tout d'un coup.
Comprendre : même après un décapage, il faut poncer malgré tout. Mais le ponçage ici est bien moins exaspérant que celui qui partait du cadre peint.


Et bien sûr, poncer, ça fait de la poussière : encore une fois, je n'ai pas cherché à comprendre, et j'ai immédiatement lancé le jet d'eau pour la faire partir.
Bé oui, quand on est en possession d'un cadre en aluminium, autant tirer parti des avantages. ;)


Le cadre ainsi décapé a été posé sur une balance que j'ai achetée spécialement pour l'occasion (bon, en fait, ça fait un moment que j'avais envie d'acheter une balance culinaire pour faire des gâteaux, et ça a été une bonne opportunité), et affiche plus ou moins 1753g.

mercredi 9 mars 2011

Préparation du cadre : retrait de la peinture d'origine


Une fois le cadre entièrement nu, il est temps de passer à l'élimination de la peinture. Premier réflexe : me saisir de la ponceuse et du papier de verre, puis frotter, frotter, frotter.
Qu'est-ce que c'est ennuyant !!!!

En plus, la ponceuse ne passe pas partout, et ces coins où elle ne parvient pas sont assez fastidieux à poncer à la main ! Génial...

Alors après avoir poncé le plus facile (le centre des tubes de selle, diagonal et horizontal), je me suis décidé à investir dans un... décapant ! Je savais que ça existait, mais ayant une ponceuse et du papier de verre sous la main, je m'étais dit qu'il serait plus judicieux d'utiliser l'existant : mal m'en a pris, car le décapant est super efficace et aurait dû être utilisé dès le départ !!! En quelques dizaines de minutes à peine, toutes les parties encore peintes se retrouvaient nues !!
J'aurais pu m'économiser du temps !! Et franchement, je ne conseillerai à personne de poncer un cadre : le décapant, c'est tellement mieux !

D'ailleurs, pour la fourche, je ne vais pas m'embêter : je décape direct !! :p

vendredi 4 mars 2011

Première étage : le démontage et l'inspection des composants


Une fois le vélo rentré à la maison et bien au chaud (et après la petite séance photo pré-opération), l'heure est venue de le démonter.
Car rappelons que c'est le cadre qui m'intéressait surtout, et pas le reste... mais s'il y a des choses à récupérer, ce n'est pas plus mal !

La chaîne et la cassette sont déjà à première vue irrécupérables : la première est entièrement rouillée et son changement entraînerait quasi-obligatoirement le remplacement de la seconde. C'est un peu dommage : la chaîne SRAM PC30 et la cassette Shimano HG-30-8I, bien que d'entrée de gamme, sont de bonne qualité.
Mais tant pis...

La roue arrière, en revanche, est encore bonne, et même très bonne ! Elle avait été changée, et c'est un modèle Rockrider Sport pour frein à disque qu'on retrouve ici ! Ca tombe plutôt bien, le projet prévoyant de ne pas passer par des V-Brake.
La roue avant est en revanche d'origine : même si son état est très correct, elle ne servira pas.

Le pédalier, un SR Suntour d'entrée de gamme, présente des traces de frottements. Bon, ce n'est pas très grave, un coup de peinture aurait pu résoudre cela, car dans l'ensemble, il est encore en bon état et aurait pu rendre de bons services. Malheureusement, la pédale gauche a été mal montée, et surtout, elle a été forcée dans la manivelle ! J'ai eu un mal de chien à la retirer !!! Pour vous dire, j'y suis allé à la grosse clé à molette en donnant des coups de maillet en caoutchouc (c'est que je n'avais pas envie d'abimer ma clé à molette).
Après démontage, je pense ceci dit qu'il est possible d'y remettre une pédale correctement... mais je n'ai pas vraiment envie de réutiliser ce pédalier. Donc, exit...



Concernant les dérailleurs, l'arrière, un Shimano Altus, n'est pas récupérable. Il pourrait être utilisé, très certainement, mais il a subit des coups qui le rendent plutôt désagréable à regarder. De plus, sa chape, bien qu'alignant parfaitement bien la chaîne, est abimée.
Le dérailleur avant, en revanche, est en excellent état ! Il s'agit d'un Shimano Tourney C050 qui ne présente aucun signe de fatigue, ni aucune trace de rouille ! Il a l'air pourri comme ça, mais une fois nettoyé, il présente un état impressionnant !

Les commandes de vitesse fonctionnent aussi très bien... mais sont sérieusement abimées : l'Opical Gear Display de la manette gauche a une fenêtre cassée, tandis que la couleur a un peu déteint. Inutile de penser les récupérer...

Ne parlons pas des freins : les étriers avant sont manquants !  Les arrières sont dans un bon état, mais de toute façon, j'avais déjà prévu de ne pas les récupérer.



En démontant la fourche, surprise : des billes tombent sur le sol ! Les roulements du jeu de direction sont morts ! Il faudra donc les changer.
La fourche elle-même semble encore en bon état, bien que sa peinture affiche une certaine vieillesse. Ce n'est qu'une Spinner Grind d'entrée de gamme, et je comptais la remplacer par la Rock Shox Tora de mon 8.1. Mais le tube de direction du 5.2 est plus long ! Résultat, le pivot de la Tora est trop court. Dommage...
La Spinner pourra être réutilisée, mais je vais quand même voir plus tard si je vais pas en prendre une autre...



Voilà, le VTT est entièrement démonté. Place au traitement du cadre !

La base : un Rockrider 5.2


Et voici ce qui va servir de base au projet "Rockrider 5sp" : un Rockrider 5.2 !

Comme je le disais précédemment, l'idéal pour cette opération était un cadre de Rockrider série 5, car j'avais envie de rester dans la gamme des VTT Décathlon, et il me fallait un cadre qui ne soit pas meilleur que celui du 8.1 et qui dispose d'un support de montage pour frein à disque... même si je n'étais pas fermé à une autre marque.

Par contre, il me fallait un cadre d'occasion, mais en bon état, car j'avais déjà acheté un VTT neuf récemment, je ne me voyais pas acheter un cadre neuf dans la foulée, surtout si c'était pour y monter des composants que j'avais démonté ; en revanche, je ne souhaitais pas non plus partir sur une mauvaise base.

Et après plusieurs semaines à scruter les sites de petites annonces, j'ai fini par trouver mon bonheur : un Rockrider 5.2 en taille L appartenant à un jeune parisien, qui l'avait laissé à l'abandon. Il avait encore ses roues et sa transmission, mais la patte de dérailleur arrière était cassé, la pédale gauche était mal montée et avait sérieusement entamé la manivelle, tandis que les manettes avaient dans un état pitoyable.



En revanche, le cadre était bon, et l'ensemble encombrait le jeune homme qui était en plein déménagement. L'opportunité était belle, et je l'ai saisie au rebond.
Le vendeur n'a pas pu me dire l'année d'achat, mais je la situerais aux alentours de 2007 ou 2008, donc bien récent. L'essentiel était donc préservé.

De l'extérieur, le cadre est complètement sale, mais ne présente aucun choc, ni aucune fissure. Il garde donc toutes ses qualités de rigidité.