Profitons du temps de séchage de la peinture rattrapée pour faire un aparté...
(Décidément, je profite beaucoup des temps de séchage...)
Je vous présente mon vieux Rockrider 640, qui est arrivé en fin de carrière, remplacé par mon Rockrider 8.1. Il sera donc mis au rebut après 12 ans de bons et loyaux services.
Acheté en 1998, il s'agit du premier vrai VTT que j'ai eu en ma possession. Il s'agit également d'un vélo acquis complètement en pièces détachées et donc entièrement monté et customisé par mes soins.
Pour ce faire, j'ai commencé par me procurer le cadre chez Décathlon, au SAV. Puis je l'ai équipé avec des pièces neuves, au gré des promotions rencontrées ici et là, mon budget n'étant pas illimité, complétées par des pièces encore bonnes (car achetées peu de temps avant) issues de mon précédent VTT (que j'avais déjà commencé à customiser).
Au final, ce cadre en acier Cr-Mo triple butted était équipé comme suit :
- freins Tektro V-Brake (récupérés)
- dérailleur arrière Shimano Alivio (récupéré)
- dérailleur avant Shimano Deore LX (neuf)
- manettes Shimano Alivio (récupéré)
- pédalier Shimano Alivio (neuf)
- cassette et chaîne Shimano IG-50 7v (récupérées)
- roues à moyeux Shimano Alivio et jantes Wolber (récupérées)
- potence Aheaset Streak-X (neuve)
- cintre... Topbike (neuf)
(Oui oui, vous avez bien lu "Topbike" quelque part, ce n'est pas une hallucination : c'était un cintre droit en aluminium bradé à 1,5€, soit 10 francs à l'époque, trouvé à une période où les cintres relevés commençaient à s'imposer ; et vu que je voulais absolument un cintre droit, j'ai sauté sur l'occasion)
Pour la petite histoire, les roues étaient montées à la main, puisque j'ai profité d'une liquidation chez Go Sport qui cherchait à se débarrasser de jantes dont personne ne voulait, car forcément, monter une jante sur un moyeu est relativement compliqué. Mais à 3€ les deux jantes alu double-parois, j'ai bien voulu relever le défi, et le vendeur de Go Sport était plutôt content de les voir enfin partir. :p
2 ou 3 ans plus tard, il a connu une seconde jeunesse, grâce à un magasin Go Sport (un autre) qui bradait de façon très remarquable un pédalier et des manettes Shimano STX-RC. L'occasion de passer en 3x8 vitesses était trop belle, et ce RR 640 a donc pu évoluer vers la forme qu'il a aujourd'hui, avec des roues à moyeux SRAM 5.0 et jantes Mavic XC221, un dérailleur arrière Shimano Deore XT, et une cassette et une chaîne Shimano HG-50, depuis remplacées par un ensemble SRAM PG830 et PC830.
La métamorphose a d'ailleurs été significative, avec un VTT qui relance mieux, une transmission plus agréable, et un rendement largement amélioré.
Depuis, il n'a jamais vraiment changé, sauf pour la cassette et la chaîne qui s'étaient usées en 2009.
Ce 640 était un VTT performant et confortable, mais aujourd'hui, il est dépassé par le Rockrider 8.1. Ne souhaitant pas non plus garder un second VTT qui ne me servirait à rien, j'avais déjà dans l'idée de le rebuter, mais son cadre est une relique que je souhaitais garder et ses composants sont dans un état excellent et peuvent encore servir (surtout la cassette et la chaîne qui n'ont qu'un an et demie de vie).
Le projet Rockrider 5sp tombait à pic : il va être possible de recycler l'équipement de feu mon RR 640. Car il y a beaucoup à ré-utiliser, peu de composants ayant subi une usure réellement importante. En particulier, la cassette et la chaîne n'ont qu'un an et seulement quelques centaines de kilomètres dans les dents.
Avant ça, j'ai tenu à faire un dernier tour avec, comme une sorte de baroud d'honneur. Et ma première réaction a été "Mais comment j'ai pu rouler tout ce temps dessus ??". :)
Le Rockrider 640 "Custom" n'est pas un mauvais VTT en soi. Mais ses qualités dynamiques ne soutiennent pas la comparaison avec le Rockrider 8.1. Sa géométrie, moins sloping, rend le vélo moins rigide, et de fait, le rendement est en retrait malgré un poids à son avantage, fourche rigide oblige. En outre, son comportement est bien moins nerveux et, en comparaison, on a l'impression qu'il y a de l'énergie au pédalage qui se trouve absorbée, comme si le vélo pompait.
Ceci dit, cette caractéristique moins inclinée de la géométrie du cadre devait permettre un confort accru... mais la suspension du RR 8.1 permet de gommer cette différence, et même de faire prendre l'avantage au petit dernier sur ce plan. Les passages sur terrains très irréguliers sont en effet très rudes pour les bras sur le 640, tandis que le 8.1 les avale sans broncher.
Le cintre, court, permet un guidon très direct... mais moins maniable. Rien de choquant dans l'absolu, mais une comparaison avec le RR 8.1 est frappante.
Et le freinage, en V-Brake, est bien entendu largement dépassé par les étriers hydrauliques à disques.
La transmission est également en retrait, mais son fonctionnement typé Shimano est très différent du SRAM X7 présent sur le RR 8.1. Malgré tout, si les 27 vitesses de ce dernier sont réellement bienvenues, la transmission moyen de gamme de "l'ancien" n'a rien à réellement se reprocher, et malgré le pignon en moins sur la cassette (transmission 3x8v), on trouve aisément le rapport le plus adapté à la situation rencontrée, et le passage de vitesse est efficace et onctueux. Elle fera à coup sûr le bonheur du 5sp.
Au final, si le Rockrider 640 de 1998 est arrivé en fin de vie, dépassé par un Rockrider 8.1 plus récent, mais surtout plus nerveux, plus maniable, plus confortable et plus roulant, ses composants, loin d'être usés, permettront de donner vie au 5sp.
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